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Écrire un dialogue, c’est orchestrer une danse secrète entre ce qui est dit et ce qui ne l’est pas. Derrière un petit reproche sur la qualité d’un repas, se cachent peut-être des années de frustration conjugales. Cet écart entre les mots prononcés et leur véritable signification est l’une des choses qui rendent les dialogues si beaux et si complexes à la fois.

Alors si tu veux apprendre comment écrire des dialogues exceptionnels, tu es au bon endroit ! 😁
➡️ Si tu es venu(e) ici pour savoir comment mettre en forme tes dialogues, écrire un dialogue, voici la seule technique moderne que tu devrais connaître :
Utilise un tiret cadratin (— ) en début de réplique, suivi d’un espace. Pas de guillemets. Une nouvelle ligne à chaque changement de locuteur.
Exemple :
— Tu rentres tard, dit Marie.
— Le métro était en panne.
— Tu aurais pu prévenir.
— Mon téléphone était déchargé.
D’autres façons de faire existent, mais elles ne sont plus vraiment d’actualité pour les romans.

Avouons-le : tes dialogues te frustrent. Tu relis cette conversation que tu viens d’écrire et tu sens que quelque chose cloche. Les mots sont plats, les répliques s’enchaînent mécaniquement. C’est propre, c’est correct, mais c’est… ennuyeux.
Alors que pourtant, les dialogues sont de formidables outils pour donner vie à des personnages que tes lecteurs vont adorer ! C’est un outil que tu dois maîtriser pour capter l’attention de tes lecteurs �?.
Le dialogue remplit des missions spécifiques − comme tout outil. Si tu l’emploies mal, tu te retrouveras à écrire des dialogues plats ou maladroits. Alors voici sur quoi tu devrais te concentrer lorsque tes personnages adorés s’expriment :
Voici à présent trois utilisations courantes du dialogue qui ne lui rendent pas honneur. Ça ne veut pas dire que ce sont des utilisations impossibles, mais qu’il faudra les doser avec plus de finesse.

On se trompe souvent un écrivant des dialogues. Il s’agit d’une compétence complexe, et on tombe dans des pièges courants qui rendent les discussions de nos personnages très… mauvaises ! Alors voici les erreurs à absolument éviter !
Quand on écrit un dialogue, on veut qu’il soit vraisemblable, pas réaliste. Dis autrement, il faut donner l’apparence du réel, sans pour autant le copier.
Ça semble bête, mais les discussions réelles sont souvent très chaotiques, passant du coq à l’âne, avec de mauvaises explications et bafouillements. Faut-il les intégrer par réalisme ? Bien sûr que non.
Si ton personnage bafouille, ça va renvoyer un message (il n’est pas à l’aise). Ça ne peut pas juste être un hasard, dans un roman. Tout doit être calculé, en donnant l’illusion d’être réalistes.
C’est quand un personnage décrit des choses évidentes, ou exprimer ses émotions de façons brute et exacte, sans mystère, subtilité ou sous-texte. Mieux vaut être subtile dans ses dialogues, c’est plus intéressant !
Montrer des émotions bien trop puissantes. Ça rejoint un peu le point précédent, mais on parle ici spécifiquement d’un personnage qui en fait trop. Mieux vaut laisser les émotions bouillir sous la surface, comme une cocotte minute prête à exploser ! Comme ça, le moment où ça sort sera plus réaliste et satisfaisant.
J’en ai déjà parlé, mais il faut vraiment éviter les « comme tu le sais déjà, Bob »… Donner des informations sur l’intrigue ou l’univers au lecteur durant un dialogue demande beaucoup de subtilité. Si tu penses qu’une personne ne dirait jamais ça dans la vraie vie, ne l’écris pas !
Je parle d’un dialogue trop rigide. Qui manque de spontanéité, ou d’émotions. Tu peux en avoir entre deux personnages dans une situation tendue, mais dans ce cas, ajoute des sous-entendus d’une part et d’autres pour rendre ça intéressant �?.

À présent, tu sais comment éviter de très mauvais dialogues. Mais ça ne te suffit pas, bien sûr. Tu veux d’excellents dialogues ! Avoir voici plusieurs stratégies pour écrire des dialogues mémorables !
Un bon dialogue se doit d’être naturel. Cela signifie qu’il ne fasse pas tiquer le lecteur par des formulations maladroites. C’est le point le plus évident, et c’est bien sûr ce que tout auteur chercher à faire.
L’astuce, c’est de lire ses dialogues à voix haute. Je tiens cette technique de Michael Bielli. Prononcer ces dialogues à voix haute, à la façon d’une pièce de théâtre, est une bonne façon de voir s’ils sonnent juste !
Dans tout bon dialogue, il y a du conflit. Comme mentionné précédemment, ça peut être léger − un simple débat d’opinion, par exemple.
Il est utile de voir chaque réplique comme une attaque ou une défense. Une « attaque » serait de donner un argument, récupérer des informations, voire insulter dans les cas sérieux. Une défense serait de contre-argumenter, faire l’idiot pour ne pas donner d’informations ou attendre le bon moment pour une réplique cinglante.
Le sous-texte, c’est le sens caché derrière une phrase. Il s’agit de ce qui n’est pas dit directement, mais sous-entendu. Par exemple, une dispute de couple sur le poulet du soir peut cacher des problèmes émotionnels plus profonds.
Au lieu de directement parler de leurs problèmes, tes personnages peuvent discuter d’un sujet avec un sous-propos ou une réflexion qui mène au sujet principal dont ils doivent parler.
Par exemple, un père parle des mauvaises notes de son fils alors qu’il s’inquiète en réalité qu’il finisse comme lui.

Quand les dialogues traînent en longueur, c’est sans doute signe que tu dois les entrecouper de petites actions. Ça peut être des interactions simples avec l’environnement (prendre des documents, enlever son casque, claquer une porte…).
Ces actions peuvent servir de déclencheur pour la conversation, ou bien à montrer l’état émotionnel de tes personnages.
À table ! On va maintenant pouvoir admirer un dialogue que j’aurais pu écrire de bonne foi, avant de connaître toutes ces techniques. On va voir en quoi il est mauvais, et on va l’améliorer petit à petit ! 😁
Je vais ici écrire les dialogues à la manière d’une pièce de théâtre pour simplifier la compréhension et me concentrer sur le fond.
Marie : Je suis toujours en colère contre toi, Paul. Il y a 3 mois, tu as conduit ivre et provoqué un accident de voiture. Maman est morte à cause de ça.
Paul : Oui, je suis désolé d’avoir conduit ce soir-là. Je n’arrive pas à me le pardonner.
Marie : JE TE DÉTESTE ! TU AS DÉTRUIT NOTRE FAMILLE ! Je suis ta sœur et je devrais te pardonner, mais je n’y arrive pas.
Paul : Je comprends parfaitement ce que tu ressens. Je ne t’en veux pas.

Le premier problème, c’est l’exposition.
La façon dont Marie rappelle l’accident à l’oral est très peu naturelle. Pourquoi rappeler quelque chose que Paul sait très bien ? Et bien, seulement pour que le lecteur soit au courant ! Enlevons donc tout trace d’exposition de ce dialogue !
Marie : Je suis toujours en colère contre toi, Paul. Je ne peux pas te pardonner, pour maman.
Paul : Oui, je suis désolé. Je n’arrive pas à me le pardonner non plus.
Marie : JE TE DÉTESTE ! TU AS DÉTRUIT NOTRE FAMILLE ! Je suis ta sœur et je devrais te pardonner, mais je n’y arrive pas.
Paul : Je comprends parfaitement ce que tu ressens. Je ne t’en veux pas.

À présent, il est temps d’ajouter une petite action, pour donner un contexte concret à la conversation.
Paul range des photos dans un carton. Il voit une photo de sa mère, ce qui le rend triste. Marie entre dans le salon, et jette un œil par-dessus l’épaule de Paul.
Marie : Ne touche pas à ça ! Je suis toujours en colère contre toi, Paul. Je ne peux pas te pardonner, pour maman.
Paul : (repose le carde doucement). Oui, je suis désolé. Je n’arrive pas à me le pardonner non plus.
Marie : JE TE DÉTESTE ! TU AS DÉTRUIT NOTRE FAMILLE ! Je suis ta sœur et je devrais te pardonner, mais je n’y arrive pas.
Paul : Je comprends parfaitement ce que tu ressens. Je ne t’en veux pas.

C’est déjà mieux ! Marie ne s’énerve plus sans raison, et on casse un peu le bloc de dialogues avec une petite action (reposer le cadre).
Il est temps de rendre les émotions plus subtiles. Au lieu de juste les énoncer de façon brute, mieux vaut les laisser couver, et qu’elles transparaissent comme une ombre sous la surface.
Paul range des photos dans un carton. Il voit une photo de sa mère, ce qui le rend triste. Marie entre dans le salon, et jette un œil par-dessus l’épaule de Paul.
Marie : Ne touche pas à ça ! Tu vas l’abîmer.
Paul : (repose le carde doucement) Je voulais juste me rendre utile.
Marie : Comme ce soir-là, en raccompagnant maman complètement bourré ?
Paul : (détourne le regard. Reste silencieux un moment) J’aurais dû appeler un taxi. Je sais.
Marie : (referme le carton) J’ai un rendez-vous. Laisse les photos là où elles sont. Tu en as déjà largement assez fait.

Bon, ça, c’était un GROS segment. Comme tu l’as vu, j’ai dû modifier la quasi-intégralité du dialogue. Et c’est pour ça que je n’ai pas fait cette étape en premier ; il me fallait des bases solides sur lesquelles m’appuyer !
Bien, faisons une dernière itération ! Pour ce qui est du conflit, il est présent dès le départ dans cette scène. On n’a pas besoin de rajouter grand-chose à ce niveau-là !
On peut en revanche ajouter un peu de sous-texte pour améliorer encore cette conversation. Paul pourrait essayer de se réconcilier avec sa sœur, de façon un peu maladroite. En lui proposant un café, par exemple. Qu’elle refuserait, parce qu’elle n’arrive pas à lui pardonner !
Paul range des photos dans un carton. Il voit une photo de sa mère, ce qui le rend triste. Marie entre dans le salon, et jette un œil par-dessus l’épaule de Paul.
Marie : Ne touche pas à ça ! Tu vas l’abîmer.
Paul : (repose le carde doucement) Je voulais juste me rendre utile.
Marie : Comme ce soir-là, en raccompagnant maman complètement bourré ?
Paul : (détourne le regard. Reste silencieux un moment) J’aurais dû appeler un taxi. Je sais. (soupire et croise le regard de sa sœur). J’ai fait du café. Tu veux une tasse ?
Marie : (referme le carton) J’ai un rendez-vous. Laisse les photos là où elles sont. Tu en as déjà largement assez fait.

C’est quand même mieux que la 1re itération, non ? 😁 Ça te donne une idée de comment améliorer tes dialogues durant la relecture. Vas-y pas à pas, en te concentrant sur un point à la fois !
L’ordre que j’ai utilisé, et que j’aime bien, c’est :
Mais ça peut varier ! Trouver l’ordre qui te plaît le plus ! 😉

Et pour connaître cet ordre, rien de mieux que la pratique ! ✒️ Voici un nouvel exemple de dialogue que j’aurais pu écrire sans connaître ces concepts.
— Thomas ! s’exclama Julie en fronçant les sourcils.
— Pourquoi t’es en colère ? demanda-t-il, avec de grands yeux. Je ne comprends pas.
— Tu sais très bien pourquoi ! Cet après-midi, tu devais venir à mon exposition de peinture à la galerie d’art du centre-ville, où j’exposais pour la première fois !
— Ah oui, c’est vrai… Je suis désolé, j’ai complètement oublié.
— Tu oublies toujours tout ! Tu ne penses jamais à moi !
— Je suis vraiment désolé, je voulais pas te blesser. C’est juste que j’ai eu une journée très chargée au bureau.
— Tu dis toujours ça ! Je ne te crois plus. Je ne veux plus te parler.
N’hésite pas à poster ton travail en commentaire pour partager ça aux autres ! Tu y trouveras ma contribution 😁
C’est tout pour aujourd’hui ! N’oublie pas de faire l’exercice, si tu veux t’améliorer 😉 Et d’ici la prochaine, porte-toi bien !
Lorenzo VILLARD says:
Thomas regarde un live sur twitch. Il entend des pas, puis sa copine débarque dans sa chambre.
— Thomas ! s’exclame Julie en fronçant les sourcils.
Thomas enlève son casque. Elle a l’air furieuse. Oups.
— Qu’est-ce que j’ai fais ? demande-t-il prudemment.
— Tu peux me rappeler quel jour on est ?
Thomas regarde son portable. Mardi.
— Merde… Ton exposition ! Je suis désolé, j’ai complètement oublié.
— Pas de soucis, dit-elle d’une voix glaciale. J’ai l’habitude.
— Elle est déjà finie ? Il est 18h, on peut encore y aller, non ?
Julie lève les yeux au ciel, et quitte la chambre ne claquant la porte.