Interview de Noémie Delpra, amoureuse de la Nature

Interview de Noémie Delpra, amoureuse de la Nature

Voici l’interview de Noémie Delpra, que j’ai fait il y a plusieurs mois à présent (j’ai procrastiné la publication plus que de raisonnable 😅).

Noméie Delpra est une autrice de Fantasy « amoureuse de la nature et des mots », d’après ses propres dires. Ses livres sont imprégnés de forêts enchantées, de mondes parallèles luxuriants où l’homme n’est pas l’ennemi de son environnement.

Retrouve sur amazon son œuvre phare, Les Larmes de Jundur

Je te laisse à présent avec son interview !

L’interview de Noémie Delpra

Clique sur play pour l’écouter

Retranscription de l’interview

Pour commencer, je te propose de te présenter en quelques mots.

Je suis Noémie Delpra donc je suis l’autrice de la saga Les Larmes de Jundur. Donc je suis âgée de 26 ans et ça plus de dix ans aujourd’hui que cette histoire est avec moi, mais ça fait que depuis 2018 que je l’ai trouvée en opposition avec le premier tome. Je suis actuellement dans l’écriture du quatrième et dernier tome pour me présenter un peu plus. Personnellement, je suis quelqu’un qui aime beaucoup la nature et les animaux. C’est quelque chose qui se ressent en général dans mon histoire. Et puis, je ne suis pas autrice à temps complet. J’ai un travail par ailleurs de bureau très classique, en mairie. Voilà en quelques mots.

Question rituelle : qu’est-ce qui a amené vers l’écriture ?

J’étais une grande dévoreuse de livres quand j’étais adolescente. J’ai toujours adoré le même style : le fantastique, la fantasy. Je dévorais les histoires. Et puis je pense que c’est par le biais des petites écritures d’invention. Vers la sixième-cinquième au collège, que j’ai commencé à m’intéresser au fait d’écrire. Au début, ça a commencé par de petits instants que je voulais capturer. Voilà, je voyais un arbre, je le trouvais joli, je me disais que j’avais envie de… voilà, c’est ce que j’ai tout de suite aimé dans l’écriture. C’est cette faculté un peu à immortaliser quelque chose, à le fixer dans l’écriture.

Tu as dit que tu adorais la nature et les animaux et que ça se ressentait dans tes écrits. Comment est-ce que ça impact tes romans ?

Déjà, sur les couvertures de mes livres. C’est un thème qui est récurrent à travers les couvertures, parce que c’est dans l’histoire. En fait, on va basculer dans un monde parallèle. Le premier monde parallèle est d’inspiration un peu médiéval et où la nature a une place bien plus importante que dans notre monde et c’est quelque chose qui est en général les lecteurs me disent que j’arrive vraiment à leur faire ressentir. Ces voyages dans des contrées, des plaines immenses, des montagnes, des forêts. J’essaie de les transporter dans cet univers imaginaire de nature. Et c’est encore plus le cas à partir du deuxième tome, parce qu’on bascule dans un troisième monde. Encore qu’il y a une sorte de forêt monde où la forêt est une sorte de déesse qui règne sur tout le monde. Et la forêt, c’est un thème qui est très fort, qui revient souvent dans mes livres parce que c’est l’univers qui me parle le plus. J’ai toujours vécu à côté de la forêt, dans les arbres, la forêt que j’aime beaucoup, pouvoir transporter les lecteurs dans cette histoire, un peu de moi et de ce qui nous touche.

Et souvent, on fait le retour qu’à la lecture on a envie de faire plus attention à la nature, d’être plus attentif et de mieux la protéger aussi parce que c’est un message que j’essaie de faire passer à travers mes livres de la protection de l’environnement, même si ce n’est pas quelque chose de militant en raison de la fantasy. Mais c’est ce que j’aime aussi dans la fantasy, parler des valeurs, des choses qui nous sont chères et de les transmettre par d’autres biais qu’un simple… la nature, ça parle plus, ça représente. Quand on voit à quel point peut être b elle et à quel point c’est important de la préserver.

Qu’est-ce qui a poussé vers cette solution ?

Au tout début, – un certain nombre d’années maintenant −, quand j’avais fini le premier jet du tome 1, j’avais envoyé des éditeurs et sur le coup, ce n’était pas abouti. Donc pas étonné d’avoir eu des retours négatifs ou pas de retour. Et puis finalement, quand j’ai retravaillé le livre, réécrit avec les retours de mes proches, etc. et j’étais prête cette fois à le présenter aux yeux des lecteurs, je n’ai pas eu envie de me relancer dans des mois d’attente, de soumettre aux éditeurs et donc je me suis dit finalement, l’autoédition est un bon moyen de voir tout de suite si mon roman pouvait plaire, s’il pouvait trouver son public et je m’y sentais prête. Je suis assez polyvalente, j’aime bien toucher un peu à tout, même tout ce qui va être graphisme. Mais ce n’est pas moi qui réalise l’illustration de couverture, c’est une illustratrice très talentueuse. Mais je fais le graphisme, la mise en page et avec le titre, la quatrième de couverture, etc. Même tout ce qui est affiches de communication, tout ça m’intéresse et me plaît.

Donc je me suis dit que c’était un défi intéressant. L’autoédition et qui je trouve quand même, même si c’est énormément de travail surtout quand on a un autre travail à côté, c’est prenant. En même temps, on apprend aussi beaucoup de choses. Ça permet de se lancer des défis continuellement, d’apprendre. Par exemple, je me suis dit je n’avais jamais réalisé de vidéo et je me suis dit « tiens, si je faisais un thriller, une vidéo bande-annonce de ma saga » ; et je l’ai fait. Ça m’a plu et les retours sont hyper positifs et je trouve ça permet de dépasser un petit peu ses limites, de se pousser hors de ses retranchements, d’apprendre avec son livre et de le faire grandir. Et ça en même temps quelque chose de satisfaisant, de le gérer du début à la fin, de savoir qu’on est le seul maître à bord, entre guillemets, et d’avoir toujours l’impression qu’on peut toujours faire plus en fait. Même si le temps, les ressources qu’on a à disposition. Mais en autoédition, il n’y a pas vraiment de limites à ce qu’on peut faire quand on veut promouvoir son livre.

On peut toujours se dire : « Allez, je vais aller faire une dédicace », « je vais tenter telle promotion », etc. Alors je n’ai pas tenté l’édition traditionnelle et j’aimerais le tenter un jour pouvoir comparer vraiment avoir vécu les deux. Mais c’est peut-être plus limité de ce que j’ai pu entendre par des libraires un peu vieux jeu qui me dit : « la durée de vie d’un livre, c’est trois mois ». En fait, on se rend compte que dans la vie, voilà mon livre. Ça fait quatre ans qu’il est sorti. J’ai toujours de nouveaux lecteurs. Parfois le circuit de l’édition traditionnelle, à l’air d’avoir un peu des visions préconçues comme ça et sans chercher à vraiment en sortir et à se lancer de nouveaux défis. On trouve que l’autoédition, ça permet de retirer ces limites-là et de faire ce qu’on a envie de faire avec son livre. Disons que si c’est quelque chose, ne va pas en être responsable et on peut toujours faire mieux pour le promouvoir.

Et c’est ça qui est couette dans l’autoédition, même si c’est évidemment beaucoup de travail. Et parfois, ça peut être décourageant d’être un peu seul face à tout ça. D’où l’importance d’être aussi bien entouré parce que ça ne veut pas non plus dire être seul au monde. L’autoédition peut être entourée de ses proches ou de professionnels, donc ça peut être pas si solitaire que ça.

Aimerais-tu devenir autrice à plein temps ?

À terme, oui, j’aimerais bien. Pour l’instant, je sais que n’est pas faisable. En tout cas, je ne me suis pas donné tous les moyens pour. Mais pour moi, ça me semble plus faisable à partir du moment où on a plusieurs séries ou du moins plusieurs livres. Parce que là j’ai uniquement une saga, donc je ne peux pas transférer des lecteurs pour les amener vers autre chose que j’aurais écrit. Mais à terme, quand j’aurai écrit plus de livres, c’est quelque chose que j’aimerais faire. Peut-être en diminuant progressivement le temps sur mon autre emploi. Mais à terme, oui, c’est ce que j’aime.

Parce que c’est vraiment ce qui m’anime, ce qui me passionne. Et si je pouvais en faire mon quotidien, ça me plairait beaucoup. Mais pour l’instant, ça me paraît compliqué en l’état actuel. Mais je ne perds pas de vue ce rêve et je suis encore jeune, j’ai encore quelques perspectives devant moi, qui peuvent être mon moteur.

Est-ce que ça t’arrive d’être confrontée au syndrome de la page blanche ? Et si oui, comment est-ce que tu gères ça ?

Très souvent ! Et surtout, je suis dans l’écriture du quatrième et dernier tome qui est celui qui me pose le plus de difficultés. C’est pour ça qu’il traîne un peu. Normalement, je faisais une sortie par an, donc si j’avais suivi ce rythme-là, il aurait dû sortir en 2021. C’est la conclusion de cette saga. Il est deux fois plus gros que le premier tome. Il y a beaucoup de choses, beaucoup de choses que je veux conclure de manière satisfaisante. Je ne veux pas bâcler cette conclusion, je veux puisse pouvoir en être fier et que les lecteurs puissent refermer cette saga en n’ayant pas de frustrations. Donc c’est vrai qu’il me pose beaucoup de difficultés ce tome quatre et que je suis très souvent confronté au syndrome de la page blanche. Donc disons que j’ai dû peu à peu adopter une approche un peu plus discipline de l’écriture, même si ça reste un à-côté. Ce n’est pas ce dont je vis. Je pense que c’est important de passer du mode « passe temps » à quelque chose d’un peu plus rigoureux parce que sinon, c’est là qu’on peut vite être bloqué et se dire « tant pis, je ne force pas plus que ça ».

Et c’est là que ça peut durer très longtemps si on ne force pas. Et c’est pour ça que depuis quelque temps, j’essaie. Même si je ne le respecte pas tous les jours, mais de fonctionner un peu par quota de mots à atteindre par jour. En général, c’est plutôt 1000 mots par jour que je me fixe. Là, comme j’étais en vacances cette semaine, je me suis dit 1500 mots. Évidemment, il y a des jours où je ne l’attends pas du tout, mais c’est dit. Donc ça donne un petit peu une direction et ça me force un petit peu me dire oui, même si là, c’est compliqué, même si là, j’ai des difficultés dans ce que je veux écrire, il faut que j’arrive à atteindre ce but parce que une fois que… Ça force un petit peu à s’y mettre. En fait, et c’est ça qui est dans l’écriture, qui est plus on écrit, plus c’est facile. Et donc parfois, c’est les 200 premiers mots qui vont être horribles à écrire. Mais une fois qu’on est parti et donc il faut un peu se forcer pour ces premiers-là.

Sinon ça peut m’arriver de repousser ça pendant trois semaines. Et ça ne revient pas magiquement en fait, de prendre un peu le mythe de l’inspiration, et cetera. Je trouve qu’il y a beaucoup de discipline et de travail dans l’écriture et que l’inspiration divine ne marche pas tous les jours. Donc quand elle n’est pas là, s’astreindre à un peu de rigueur et se dire que là c’est difficile, on y va quand même, même si on écrit que 50 mots, que sans mots, même si on réfléchit juste à l’articulation qu’il va y avoir. Après, voilà, c’est déjà ça. Et en général, se fixer ce petit objectif d’au moins écrire un tout petit peu c’est ce qui va permettre de lancer la suite. Mais sinon, ce qui peut m’aider aussi, ça peut être de partir prendre l’air, de partir me balader en forêt, marcher avec le chien. Déjà la forêt, c’est un univers que j’apprécie beaucoup et qui m’apaise. Donc parfois de marcher aussi. Ça peut permettre de réactiver un petit peu les idées, de voir le problème différemment, de l’énoncer à voix haute, de réfléchir différemment qu’en étant planté devant mon ordinateur et la page blanche.

Des fois, ça peut m’aider à en sortir quand j’en ai la possibilité. Voilà. Dans tous les cas, il y a toujours un moment où il faut se forcer un peu, même si c’est facile à dire et plus difficile à faire quand on est face à un sa page blanche. Mais voilà, en tout cas je le vis, je ne dirais pas quotidiennement, mais très fréquemment pour ce tome quatre. Donc je me force un petit peu à dépasser quand il y a un blocage, surtout parce que ça peut être un blocage dans l’intrigue ou une petite difficulté que je n’avais pas anticipée et que je me retrouve devant. Et du coup, je n’arrive pas à avancer ma scène. Ben voilà, il n’y a pas d’autre solution que de se mettre dedans. Et parfois oui, ça peut prendre le temps de réfléchir différemment en allant marcher et en discutant. Parfois, j’en parle aussi à mon compagnon. Je lui expose mon problème et même s’il n’aura pas de solution pour moi, ce n’est pas juste de lui en parler. Je lui ai trouvé la solution.

Voilà, il y a plein de petites choses comme ça qui peuvent permettre d’en sortir. Mais le principal, c’est d’essayer de s’astreindre à avancer régulièrement parce qu’en plus c’est plus on avance régulièrement, plus c’est facile de repartir dans l’univers. Dans la scène qu’on est en train d’écrire, alors que plus on laisse de tant de moments d’écriture plus c’est difficile de s’y remettre.

Quelle a été la plus grosse difficulté sur son parcours d’auteur ?

Je pense que le tout début, quand j’ai commencé m’auto-édité, ça n’a pas été évident parce que je suis quelqu’un de nature très réservé, presque timide, ce n’est pas du tout dans ma nature d’aller me vendre, d’aller dire « Mon livre est génial » ; et il m’a fallu vraiment franchir un pas pour ça, pour voir les premières fois où j’ai dû aller voir des libraires pour leur proposer mon livre en dépôt-vente. Ça n’a pas été facile ; surtout que les réactions en face n’étaient pas toujours extrêmement bienveillantes. J’étais à l’extérieur de ce fameux libraire. Il a eu des mots pas très agréables à entendre quand on est une toute jeune autrice et qu’on essaie de se lancer, de me dire que c’était complètement utopique, de vouloir vivre de l’écriture, qu’il fallait être content si on était célèbre en étant mort. Enfin bref voilà, ce n’était pas agréable entendre quand on se lance et qu’on est plein de rêves. Donc je pense qu’au début, ça a été difficile à prendre, un petit peu blindé et vraiment à croire en moi. Parce qu’on peut avoir du soutien de ses proches, mais pour moi, ce qui est vraiment essentiel dans un parcours d’auteur et encore plus en auto-édition, c’est de croire en soi et en son le travail et c’est vraiment pas quelque chose d’inné en fait, même si si on fait la démarche, c’est qu’on dit on a envie d’aider, on se dit qu’il y a un public qui va et va, apprécier ses romans.

Mais entre avoir cette petite pensée et au quotidien, réussir à avoir l’assurance d’aller présenter son livre et le premier à la première dédicace aussi, ça a été quelque chose de très difficile pour moi qui suis réservé de me mettre en dédicace en librairie, d’oser aller vers les gens, leur proposer de venir découvrir mon livre, avoir suffisamment foi dans le fait que mon livre pouvait les intéresser. Et même ça, ça a été quelque chose qui a été très, très progressif. Sur beaucoup de premiers salons, j’avais presque l’impression d’arnaquer les gens dans mon livre alors que normalement, j’avais un beau pavé de 500 pages avec beaucoup de cœur, avec beaucoup de passion. Aujourd’hui, je suis convaincue qu’il a de la valeur et j’ai plein de retours de lecteurs qui m’ont convaincu, qui me disent que je peux vraiment faire plaisir aux gens. Donc je pense que c’était ça qui était le plus difficile au début de s’accrocher et d’y croire et de dépasser ma réserve et ma timidité initiale. Mais en même temps, c’est ce fait d’avoir dû me dépasser comme ça, de ne pas avoir eu le choix.

Si j’avais envie de promouvoir mon livre, il fallait que je me fasse violence par rapport à ça. Ça m’a aussi fait énormément progresser sur le plan personnel. En fait, depuis cette aventure d’auto-édition, j’arrive beaucoup plus à aller vers les gens, à avoir confiance en moi, même si c’est un parcours qui n’est jamais gagné. Je trouve que j’ai beaucoup progressé par rapport à ça. Et la confiance dans mon livre, et ce qu’il peut apporter aux gens. Et donc je pense que c’était ça le plus dur à surmonter au début. Mais c’était aussi une très belle épreuve parce que ça m’a apporté beaucoup, et même au-delà de en tant qu’autrice, même en tant que personne, ça m’a donné aussi une assurance au quotidien. Et même s’il y a des difficultés, parfois, c’est bien de se battre pour les dépasser parce que ça a beaucoup de vertus.

Comment fais-tu pour gérer la critique ? Que ce soient des libraires, ou des gens sur internet ?

Au début, c’était très difficile. Je prenais énormément à cœur, ça pouvait me mettre en crise de larmes au fond du trou pendant un jour à plusieurs, parce que je suis quelqu’un de très sensible aussi, de manière générale. Donc, c’est vrai qu’un livre confronte au regard des autres. En plus, c’est quelque chose qui est assez personnel parce que même si c’est une histoire, on livre des choses qui sont assez personnelles et des morceaux de soi en quelque sorte. À travers son livre, donc, le jugement paraît encore plus difficile que quand quelqu’un émet une critique négative ou qu’un professionnel ou autre se permet d’être assez désagréable, voire briser vos rêves. Mais peu à peu, j’ai appris à gérer ça aussi, même si ce n’est jamais gagné encore une fois, c’est un parcours de chaque instant. Les quelques critiques négatives que j’ai pu avoir sur mon livre au début, j’en ai été effondré. Et puis, peu à peu, je me suis rendu compte que l’on ne peut pas plaire à tout le monde − on s’en rend compte.

Et ce n’est pas parce qu’une personne n’a pas aimé notre livre que ça remet en cause sa valeur. Ça ne change pas le fait que plein d’autres personnes l’ont adoré, que plein d’autres personnes ont été transportées. Mais peut-être que cette personne-là, ce n’était pas le livre qui était fait pour elle. C’était peut être pas son genre de livre ou même si elle était, ce n’est pas ce qu’elle recherchait dans un livre. Mais ça ne va pas, ça ne remet pas en question en fait, la valeur du livre et par extension la valeur en tant qu’autrice. Et je pense que c’est ça qui est important dans ce petit déclic, mais qui n’est pas facile à avoir au début. Évidemment, quand on est confronté à ça au début, on aimerait que tout le monde adore notre livre, que l’on n’ait jamais quelque chose de négatif, mais personne n’y échappe, même les plus grands auteurs de best-sellers mondialement connus. Il y a des gens qui n’ont pas aimé Harry Potter. Il y a des gens qui n’ont pas aimé Game of Thrones.

On ne peut pas plaire à tout le monde et c’est valable pour absolument tout le monde. Et donc, au début, c’est très dur d’entendre ces critiques et peu à peu, ce qui peut aider aussi, je trouve, c’est de se focaliser sur le tout. Une critique est rarement entièrement négative. J’ai eu des critiques, par exemple des lecteurs qui étaient extrêmement déçus par la fin du tome un, parce qu’il y a un petit retournement de situation. Et en fait, si les gens ont détesté la fin au point de mettre deux étoiles sur Amazon, c’est en fait parce qu’ils étaient tellement impliqués dans le livre et qu’ils avaient a vraiment été transportée et que la fin ne correspondait pas à ce qu’ils attendaient, à ce qu’ils auraient voulu. C’est ça qui a fait cette déception immense et cette frustration et cette critique négative et en fait cette frustration. Elle part de quelque chose de positif qui était vraiment l’implication dans la lecture. De la même manière, je peux avoir des personnes qui critiquent un personnage ou un autre. Et encore une fois, ça démontre leur implication dans le roman, le fait qu’ils se passionnent vraiment, qu’ils se projettent dans l’héroïne ou d’autres.

Et c’est ça qui fait que les réactions et les émotions peuvent être un peu fortes. Et finalement, c’est un peu ça qu’on recherche dans l’écriture aussi, c’est de susciter des choses chez les gens, provoquer des émotions et elles ne peuvent pas toujours être positives. Donc je crois que ça fait partie du chemin d’accepter ça, même si encore une fois c’est personnel, je ne pourrais jamais dire que j’apprécie de recevoir une critique négative sur mon livre ou d’avoir un libraire ou autre qui n’est pas agréable. Mais aujourd’hui, le fait d’avoir confiance dans mon travail et dans la valeur de ma saga, du fait de tous les bons retours de lecteur que j’ai pu avoir, ça me donne suffisamment force pour me dire que ces retours négatifs, c’est un petit passage à jamais agréable, mais qu’il y a sûrement plein de choses aussi à en tirer comme enseignements de ces retours et que ça ne remet pas en cause le reste du travail.

Si tu avais un conseil à donner à quelqu’un qui voudrait se lancer dans l’écriture, qu’est ce que ce serait ?

Alors le premier conseil serait de ne pas hésiter à être bien entouré. Sans que ce soit forcément aller mettre de l’argent des professionnels, relecteurs ou autres, mais avoir des proches autour de toi qui puissent relire le travail pour leur donner un avis, je trouve que c’est vraiment important. Déjà parce qu’il va falloir un moment avant de se confronter au regard des lecteurs et que parfois commencer par des gens bienveillants autour de soi, ça peut être une bonne façon de le faire tout en ayant des premiers retours et surtout de pouvoir entrer dans cette démarche, d’écouter les retours constructifs, travailler, retravailler son livre. Même s’il ne faut pas non plus entrer dans le défaut de ne jamais être satisfait de son travail et de ne jamais oser aller le proposer aux lecteurs. Parce qu’il y a bien un moment où il ne sera jamais parfait, mais il faut quand même y aller. Mais disons avoir déjà dans un premier temps cette démarche de réécriture, de retravail, de regard critique sur son livre, ce que permet un regard extérieur et qu’on n’est plus capable d’avoir cela au bout d’un moment.

Et au-delà de ça, comme je le disais, de prendre confiance en soi et en ce qu’on veut proposer. Parce que si on a envie en général d’autoéditer son livre ou de l’éditer, c’est qu’on croit qu’on a quelque chose à raconter et que cette histoire va parler à des lecteurs. Et il faut s’accrocher avec conviction de tout cœur parce qu’il va y avoir des difficultés on va être confronté à des retours négatifs, à des professionnels pas toujours aidant. Donc pour moi, c’est essentiel de s’accrocher à cette confiance en soi et en son livre. Parce que oui, il y a forcément des gens qui vont aimer votre histoire, qui vont avoir envie de la découvrir. Donc, il ne faut pas renoncer à cette à cet espoir, à cette foi disons, parce que c’est ça qui permet vraiment d’être le moteur tout du long. Voilà. Le plus important : être bien entouré et avoir confiance en soi et en son travail. Et après ça, tout le reste, c’est que ce n’est que du bonus, ce n’est qu’accessoire.

En conclusion

Et voilà ! C’était l’interview − un gros morceau. Si tu es arrivé jusqu’ici, félicitations !

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